BLACK COFFEE (SOULISTIC MUSIC – ZA)
Maestro deep house
Devenu l’homme fort de la house music mondiale, le producteur sud-africain distille une house minimale, sexy et novatrice.
Comment s’imposer dans la scène électro internationale quand on est un kid sud-africain noir issu d’une banlieue de Durban – et qu’on a perdu l’usage de sa main gauche à 14 ans? En réformant la house music mondiale! Remixeur génial, DJ hypnotique et producteur visionnaire, Black Coffee (Nkosinathi Maphumulo) s’est offert une tournée mondiale en 2015 aux airs de conquête globale. De Londres à Sydney, le patron du label Soulistic Music devenu un proche de Seth Troxler met aujourd’hui tout le monde d’accord: l’électro soulful possède son nouveau maître! Un maestro qui plus est auteur d’un chef-d’œuvre fraîchement paru: «Pieces of me», cinquième album deep et magistral.
CULOE DE SONG (Innervisions, De Song Music – ZA)
Afro-house 2.0
Intime de Black Coffee, le producteur sud-africain est aujourd’hui la coqueluche de la scène house internationale.
Il y a une décennie à peine, qui aurait parié que l’Afrique du Sud changerait un jour la donne house et techno? Après Black Coffee, aujourd’hui à Culoe De Song (né Culolethu Zulu) de bousculer une scène jusqu’ici principalement structurée entre Londres et Berlin. Né au KwaZulu-Natal, c’est au Cap qu’il débute sa carrière musicale à dix-sept ans. Après une première collaboration avec Black Coffee, ses productions raffinées, croisant rythmiques afro et textures deep délicates, lui font côtoyer Louie Vega ou Rocco, puis intégrer les rangs de la Red Bull Music Academy organisée Barcelone en 2008. A peine plus tard, Culoe De Song signe sur Innervisions, fleuron des labels berlinois fondé par Dixon et Ame. Depuis, désormais rompu aux scènes des principaux clubs et festivals électro occidentaux (Sonar, etc.), l’élégant DJ déploie une œuvre house flamboyante, entêtante et sophistiquée à laquelle Seth Troxler et Carl Craig ont déjà succombé.
NOJINZA
Le son jouïssif de Soweto
Le producteur sud-africain règne sur le nouveau son qui agite les Townships, mais aussi désormais les clubs underground anglais.
Le shangaan, c’est l’après kwaïto. Une électro sud-africain épileptique joué pied au plancher qui croise tsonga disco, dub et motifs électroniques cheaps comme tout droit sortis d’un Commodore 64 défoncé. Dire que Soweto adore est en deçà de la vérité. Le Shangaan est aujourd’hui LA B.O des Townships! Tout entier incarné par le producteur Nojinza (Richard Mthetwa), le genre fait désormais également des émules en Europe. Après avoir trouvé un premier relais en Angleterre à travers la compilation «Shangaan Electro: New Wave Dance Music From South Africa» publié par Honest Jon’s (2010), cette vague implacable est aujourd’hui défendue par Warp Records chez qui signe Nojinza en 2014. Conséquence? Caribou, Ben UFO ou Mount Kimbie comptent aujourd’hui parmi ses plus fervents convertis.
CARD ON SPOKES
Electro hip-hop sud-africain
Le producteur fait de Cape Town un captivant terrain de jeu musical où se mélangent rap underground et électro joueuse.
Derrière le projet Card on Spokes se cache Shane Cooper, un des producteurs les plus en vue du Cap, devenu la star montante du label sud-africain naasMusic. Electro combative, basses batailleuses, climats modernistes, plus ce grain un rien crade et joueur infiniment affriolant, Cooper fait aujourd’hui équipe avec deux renversants vocalistes sud-africains: le rapper Okmalumkoolkat et la chanteuse Nonku Phiri (également connue pour son projet solo JungFreud). Résultat: ce «Sunwalker», EP bluffant porté par le tube «On the Low» démontrant, s’il est encore besoin, combien le «made in South-Africa» est aujourd’hui synonyme d’audace.
C-RAY & GUIPEI (CH)
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